Combien coûte une crémation ?

Combien coûte une crémation ?

La crémation est une prestation funéraire de plus en plus en vogue en France. Avec 232 577 crémations en 2018 contre 6 760 en 1980, et un nombre attendu en forte augmentation dans les années à venir, elle semble désormais devenir le choix funéraire privilégié des français devant l’inhumation.

Avec près de 200 crématoriums, elle gagne du terrain face à l’inhumation pour son côté plus écologique et plus économique. Mais est-ce vrai ? Le prix moyen d’une crémation est de 3 800 € mais, ce coût est variable en fonction des prestations sélectionnées et de la zone géographique. Faisons le point sur la composition des différents services proposés par les pompes funèbres.

Quel est le prix d’une crémation ?

Le prix total d’une crémation sera le résultat de plusieurs facteurs : 
  1. Le lieu de la crémation. Les tarifs seront différents en Province et en région parisienne.
  2. Le choix des prestations des pompes funèbres : attention à bien regarder celles qui sont essentielles et celles qui sont facultatives.
  3. Les devis des pompes funèbres. Certaines entreprises seront plus chères que d’autres.
  4. Les matériaux utilisés pour l’urne ou pour le cercueil par exemple.
  5. Tous les à côtés : faire part de décès, annonce dans le journal, cérémonie funéraire civile ou religieuse, fleurs, livre de condoléances, …
  6. En dernier point, si le défunt doit être rapatrié en France, cela rajoute forcément des frais supplémentaires.

Qu'est-ce qu'une crémation ?

Une crémation consiste à incinérer le corps du défunt ou défunte dans un crématorium. Elle est différente de l’incinération qui, elle, consiste à brûler des objets. La “cinération” correspond plus exactement à l’action de réduire en cendres par le feu.

Quelles sont les étapes incontournables ?

Il est indispensable de connaître les prestations obligatoires dans le cadre d’une crémation. Cela va influer sur le choix de l’opérateur funéraire mais aussi sur les services annexes.

Que se passe-t-il après le décès ?

De nos jours, on compte près de 80% des décès au sein des établissements de santé. Dans ces établissements de santé, on retrouve évidemment tous les hôpitaux, cliniques, mais aussi toutes les maisons de retraite. 

Il appartient aux proches de choisir que la dépouille soit transportée au sein de son domicile (ou de celui d’un membre de la famille), soit vers la chambre mortuaire de l'établissement où il résidait, soit vers une chambre funéraire peut-être plus proche.

Lorsqu’un établissement de santé ne dispose pas de chambre mortuaire et que le transfert a été fait dans une chambre funéraire sans consultation de la famille dans les 10H après le décès, ces frais peuvent lui être incombés.

Quelle est la différence entre chambre mortuaire et chambre funéraire ?

La chambre mortuaire est de manière générale gérée par des institutions de santé. Elle sert à recevoir le corps des morts avant l'enterrement ou la crémation. Il faut savoir que les 3 premiers jours de dépôt suivant le décès sont gratuits. Au-delà, elle peut vous facturer le service. 

La chambre funéraire possède la même vocation mais elle peut être trouvée au sein d'organismes publics ou privés. Tous les frais inhérents (transport et séjour) sont alors facturés à la famille du défunt.

Les différentes prestations 

La mise en bière
Cette opération est obligatoire en France que ce soit pour une crémation ou une inhumation. La mise en bière est l’action de déposer le corps du mort dans un cercueil scellé. Celui-ci sera préalablement enveloppé dans une housse biodégradable. La fermeture du cercueil s’effectuera après déclaration du décès et l’obtention du permis pour la crémation. 
Le cercueil à incinérer avec les 4 poignées 
Dans le cadre de la crémation, le cercueil doit impérativement être biodégradable et équipé d’un système d’étanchéité. Il peut être en carton, en aggloméré ou en pin. Le tarif varie entre 400 et 3 000 €. À cela, il faut ajouter les 4 poignées obligatoires. Le cercueil pour la crémation sera un peu différent de celui pour une inhumation qui pourra être orné de capiton et taillé dans un bois supérieur. Le prix de l’enterrement prendra en compte ce poste de dépenses relativement onéreux. 
Le véhicule de transport agréé
En général, c’est un corbillard qui transporte le cercueil jusqu’au crématorium. Au total, le véhicule agréé peut coûter jusqu’à 500 €.
La crémation
La crémation consiste à incinérer le corps dans un crématorium. Le cercueil est déposé dans un four à plus de 900 degrés. Ce processus peut durer plusieurs heures, à la suite duquel la famille récupère les cendres dans une urne funéraire. 
L’urne funéraire 
L’urne est indispensable pour recueillir les cendres du défunt. Choisie par la famille, elle peut être en bois, en céramique, en métal, en résine et même biodégradable. Le prix dépendra donc du matériau utilisé variable de 50 € à plus de 500 €. Elle sera pourvue de la plaque d'identité du défunt.
La case de columbarium ou monument cinéraire
On appelle columbarium, le monument où bien la pièce qui sert à stocker les urnes dans un cimetière. Un columbarium peut abriter plusieurs urnes dans ses alvéoles ou colonnes. Une case de columbarium va servir à recueillir une urne funéraire individuelle. Cet emplacement est loué sous forme de concession pendant le temps souhaité. Il doit avoir au minimum 1m2.

Pour Paris, on peut retrouver des tarifs : 

  • 512 € pour 10 ans
  • Jusqu’à  2 588 € pour 30 ans
Pour Nice : 
  • 300 € pour 10 ans
  • 900 € pour 30 ans
Le coût de la case va dépendre de la durée de la concession, la taille de l’emplacement, et de la commune ou zone géographique.
La plaque d'identité du défunt
On la retrouve à la fois sur l’urne et sur la case de columbarium. Cette dernière est scellée avec l’urne à l’intérieur. Afin d’identifier le défunt, une plaque est ajoutée sur la case, avec le nom, prénom, date de naissance, et date de décès du défunt, ainsi que le numéro d’emplacement dans le columbarium.

Bon à savoir 

Les prestations obligatoires et facultatives : seuls la housse mortuaire en cas de transport avant mise en bière, le cercueil avec quatre poignées, à l’exclusion de ses accessoires intérieurs et extérieurs, la plaque d’identité ainsi que l’opération d’inhumation ou de crémation, avec le cendrier cinéraire ont un caractère obligatoire.

Le devis

Tout opérateur des pompes funèbres doit maintenant fournir un devis type dans lequel on pourra retrouver toutes les prestations proposées. Il y sera obligatoirement mentionné le descriptif de chaque service, leur prix, leur caractère obligatoire ou pas, ainsi que les honoraires demandés comme votre représentant ou mandataire comme par exemple pour effectuer les démarches administratives, ainsi que les coûts éventuels demandés par lesdits organismes.

Au total, le coût moyen d’une crémation peut varier entre 2 600 € et 4 820 € en région parisienne, et entre 2 150 € et 4 240 €  en Province. Des aides financières peuvent être obtenues afin de pouvoir régler ces coûts, que ce soit via un capital décès gagné ou hérité. Dans certains cas vous pouvez même réussir à vous faire rembourser l’intégralité des frais d’obsèques. 

Comment se déroule une crémation ?

Plusieurs phases rythment une crémation, celle-ci peut être précédée d’une cérémonie ou d’un moment de recueillement. Ce moment intime peut se dérouler au crématorium. C’est l’occasion de rendre hommage au défunt à travers des mots, des photos, une cérémonie religieuse ou civile.

Vient après, la crémation elle-même qui peut durer plusieurs heures. La famille récupère ensuite les cendres du défunt dans une urne funéraire qu’elle aura sélectionnée avant de les disperser dans une zone au préalable définie. Mais elle peut aussi laisser les pompes funèbres conserver les cendres et les disperser dans un emplacement concédé. 

Le choix de dispersion des cendres

Il existe plusieurs options pour le dernier lieu de recueillement des cendres du défunt.

On va distinguer 2 grandes catégories : les emplacements non-concédés et les emplacements concédés.

Emplacement non-concédé

Au cimetière

Ce qu’on appelle emplacement non-concédé est un emplacement gratuit ou octroyé pour une certaine durée renouvelable en général tous les 5 ans. Il peut s’agir d’un terrain nu ou d’une case dans un columbarium. Ainsi, à chaque anniversaire, la commune peut transformer cette concession sans frais en payante, ou en reprendre le terrain. Les cendres pourront alors être dispersées dans “le jardin du souvenir” sans frais.

Dans une propriété privée
L’inhumation des cendres peut se faire dans une propriété privée à titre exceptionnel.

Néanmoins, des formalités doivent être entreprises en amont : 

  • Valider que la propriété  où seront ensevelies les cendres se situe hors zone urbaine,
  • Avoir obtenu l’accord du préfet de la commune.
À noter qu’une dispersion des cendres en pleine nature ne doit pas avoir lieu sur des lieux ou espaces publics et demandent aussi des autorisations spécifiques.

Emplacement concédé

Au cimetière
Des concessions sur 10, 15, 20 ou 30 ans existent. Il y en a même à perpétuité. 

L’acquisition d’une concession au cimetière est ainsi renouvelable. Sans renouvellement du contrat de concession, la case de columbarium ou l’emplacement de terrain doit être libéré. 

Les types de sépultures

Inhumation pleine terre
C’est l’acte d’enterrer l’urne funéraire sous terre. Plusieurs urnes peuvent être enterrées côte à côte en respectant un espacement dédié. Dans ce cadre là, il faut respecter quelques règles : le contenant doit être poreux ou textile afin que l’on puisse récupérer les cendres à la fin de la concession. Une plaque d'identité doit être fixée pour reconnaître le défunt.
Cavure
Savant mélange entre les mots “caveau” et “urne”, la cavure est une sorte de petit caveau qui peut recueillir une urne, voire des urnes. L’urne qui sera déposée dans une cavure devra être résistante à l’humidité afin de pouvoir la récupérer au besoin. 
Concession mixte
Une urne peut aussi être enterrée au-dessus d’un cercueil.
Columbarium privé
On peut y déposer une à plusieurs urnes d’une même famille. 
Scellement
Le scellement consiste à sceller l’urne sur une plaque existante ou à créer, ou encore sur un monument cinéraire. Il faut bien entendu qu’elle puisse résister aux intempéries puisqu’elle sera ainsi exposée à l’air libre. 
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